Le drame de KyoAni, 18 juillet 2019…

C’était comme si KyoAni et ses membres avait été changés, par un injuste coup du sort, en l’un des personnages martyrs des histoires que le Studio a tant de fois mis en scène…

Lorsque la nouvelle de l’incendie tombe, le jour s’apprête à se lever à Abidjan, je m’apprêtais à aller dormir. La première fois, je n’y prête pas vraiment attention. Au second post, le mot « mort » apparaît. On espère que c’est une mauvaise blague. Qu’il y aura plus de peur que de mal. Ça semble si irréel. Qui s’attaque à un studio d’anime ? Au Japon, pays qui n’a pas l’habitude de ce genre de chose, en plus. Mais malheureusement, très rapidement le doute, et mon sommeil, s’ évanouissent. Au final, Kyoto Animation perdra 36 personnes. Des dizaines d’autres seront blessées, traumatisées, pour certaines probablement à vie…

Qui s’attaque à un studio d’Anime ? On se posait beaucoup cette question au début. Aujourd’hui, on le fait beaucoup moins, voire presque plus. « l’autre », on en fait fi. Il ne mérite pas telle importance. Il n’existe plus. Seuls compte les disparus. Honorer leur mémoires. Les (sur)vivants. Leur transmettre nos espoirs. Nos espoirs, nos vœux de les voir se réparer, autant que faire se peut…

Les disparus, les vivants. Tellement représentatifs de ce qu’est la japanime. Certains étaient des vétérans renommés ayant travaillé sur des classiques. Une grande partie était dans la vingtaine. Certain d’entre avaient reçu une augmentation quelques semaines avant l’incendie. KyoAni est en effet un studio historiquement très féminisé, tendance que le reste du milieu suit de plus en plus. Il recrute également beaucoup parmi les jeunes. D’une manière générale, il est loué pour son traitement exemplaire des personnes y travaillant, à rebours de nombre de ses concurrents, ainsi que pour son modèle économique faisant primer l’extrême qualité sur la quantité mais qui, contrairement à ailleurs, réussissait quand même à être très lucratif pour le Studio. En effet, KyoAni possède sa propre école et édite ses propres œuvres au format papier, qu’il lui arrive par la suite d’animer. Ce qui lui donne un avantage non négligeable au niveau de la rentabilité. Ce funeste 18 juillet, ce n’est pas un simple studio que le drame a frappé. C’est un modèle de ce que pourrait être l’avenir d’une japanime qui souhaite résoudre ses problèmes…

On a cru un temps que le Studio était condamné, vu l’ampleur du drame. Mais KyoAni s’est relevé, et l’actuelle diffusion de la saison 2 de Kobayashi San no Chi no Maid en est une belle preuve…

In fine, au delà des moult sentiments que suscite ce drame, si on devait en retenir un seul mot, ce serait RÉSILIENCE…

Cette résilience japonaise si particulière, si ineffable pour nous, qui s’est incarnée en ce groupe de passionnés, ces hommes et ces femmes que l’insoutenable à frappé sans merci, mais qui ont trouvé la force de s’en relever et d’avancer…

Tels Violet Evergarden recouvrant ses bras arrachés et transmettant avec les sentiments des êtres humains…

#KyoAniStrong

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